L’inondation est l’un des principaux risques naturels en France.
Le risque d’inondation dépend du phénomène naturel (par exemple, la sortie du cours d’une rivière suite à un débordement) mais aussi de l’ensemble des personnes, biens et activités économiques qui peuvent être touchés par les conséquences de l’inondation(enjeux).
La quasi totalité du territoire français est vulnérable, que vous habitiez en zone urbaine ou rurale et quelque soit la disposition du territoire en question ( plaine, vallées, reliefs; littoraux )
Ce risque naturel peut être fortement accentué par les activités humaines et les aménagements territoriaux.
Il existe différents types d’inondations
- La montée lente des eaux en région de plaine ou de nappe affleurante
- Les inondations de plaine. La rivière sort de son lit et peut inonder la plaine pendant une période relativement longue.
- La formation rapide de crues torrentielles consécutives à des averses violentes
- Les crues des rivières torrentielles et des torrents. Lorsque de fortes précipitations intenses tombent sur un bassin versant, les eaux coulent et se concentrent rapidement dans le cours d’eau, entrainant des crues brutales et violentes . Le lit du cours d’eau est en général rapidement colmaté par des barrages que peuvent former le dépôt de sédiments et des bois morts. Lorsqu’ils cèdent, ces barrages libèrent une énorme vague, qui peut être mortelle.
- Le ruissellement urbain et agricole
- Le ruissellement concentré organisé en rigoles ou ravines parallèles le long de la plus grande pente. Il commence à éroder et peut marquer temporairement sa trace sur le versant. L’imperméabilisation du sol (bâtiments, voiries, parkings, etc.) limite l’infiltration des pluies et accentue le ruissellement, ce qui occasionne souvent la saturation et le refoulement du réseau d’assainissement des eaux pluviales.
- Le ruissellement diffus dont l’épaisseur est faible et dont les filets d’eau buttent et se divisent sur le moindre obstacle.
Le ruissellement en nappe, plutôt fréquent sur les pentes faibles, occupe toute la surface du versant. - La submersion marine
Les submersions marines sont des inondations temporaires de la zone côtière par la mer à l’occasion de conditions météorologiques et océaniques peu favorables, elles peuvent durer de quelques heures à plus d’une semaine.
Exemple de submersion marine : le cas de la Tempête Xynthia
Une combinaison de vents violents et marée d’équinoxe à fort coefficient, la tempête Xynthia fait plus d’une cinquantaine de morts dans plusieurs pays d’Europe de l’ouest courant février 2010.
D’importantes inondations se déversent sur une grande partie de l’ouest de la France où l’on dénombre 47 morts dont 29 dans la seule commune de La Faute-sur-Mer située en Vendée.
La plupart des maisons et lotissements de cette station balnéaire est construite dans des zones inondables, et parfois même dans des zones situées sous le niveau de la mer comme la cuvette renommée « cuvette de la mort » après le drame de 2010.
Dans les mois suivant la tempête on donne un nouveau nom à ces zones, les « zones noires », où 1.400 maisons, dont 674 à La Faute-sur-Mer, doivent être rasées.
L’urbanisation augmente-t-elle les risques liés aux inondations?
En effet, l’une des conséquences majeures de l’urbanisation est l’imperméabilisation des sols. La couverture des sols avec du béton, ou d’autres matériaux, comme de l’asphalte empêche l’eau de s’infiltrer dans le sol et augmente considérablement le volume de ruissellements.
L’urbanisation progressive et en masse d’anciennes terres agricoles en plaines favorise également le ruissellement des eaux, alors qu’avant les villes et villages étaient en général implantés en hauteur pour justement éviter les inondations. Dans certains départements, comme dans le Var, l’attrait touristique a favorisé le déboisement des alentours pour pouvoir avoir d’avantage de terrains constructibles. Cela empêche donc l’infiltration de l’eau par les sols.
Un autre problème est dû au vieillissement de la population, en effet, à partir des années 80/90 beaucoup de lotissements de plain-pied ont étés construits face à la demande d’une population vieillissante, ne pouvant plus se déplacer aisément ne voulait plus d’escaliers pour éviter de futures chutes. Ce qui pose un problème lors d’inondations éclairs car ces personnes se retrouvent coincées, alors que l’eau monte, sans accès de secours !
Comment lutter contre ces inondations grâce à l’assainissement?
L’assainissement peut aider à lutter contre les inondations en améliorant la capacité des sols et des cours d’eau à absorber l’eau de pluie. Cela peut inclure des mesures telles que la construction de bassins de rétention d’eau, la récupération des eaux pluviales et la restauration des zones humides. Il est également important de contrôler les débits de ruissellement en réglementant les activités de développement (par exemple, en limitant la construction sur les zones inondables) et en maintenant des corridors écologiques pour permettre à l’eau de s’écouler librement.
Quelques solutions pour limiter les risques d’inondation
- utilisation de revêtements infiltrant pour les parkings,
- installation de toitures végétalisées
- création de jardins de pluies, etc.
- création de bassins de rétention
La gestion des inondations peut être améliorée à l’aide d’une GMAO (Gestion de la Maintenance Assistée par Ordinateur). Une GMAO peut aider à planifier et à coordonner les efforts de prévention et de réponse aux inondations en utilisant des outils de suivi des données, de planification de la maintenance et de gestion des ressources. Cela peut inclure la surveillance en temps réel des niveaux d’eau, la planification de la maintenance des systèmes de protection contre les inondations et la coordination des efforts de secours en cas de crise. En utilisant une GMAO, les responsables peuvent être mieux préparés et réagir rapidement pour minimiser les dégâts causés par les inondations.
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